Les tiques et la maladie de Lyme

Les tiques et la maladie de Lyme

La maladie de Lyme ou borréliose de Lyme, encore qualifiée de SIMS (syndrome infectieux multi-systémique) ; est une maladie infectieuse bactérienne transmise essentiellement par la morsure de tiques ; les tiques infectées inoculent par régurgitation les agents pathogènes dans le sang. 

Au stade primaire, l’infection se manifeste généralement ; par la présence d’un érythème migrant (une éruption cutanée rouge) autour de la trace de morsure de tique. Le stade secondaire est marqué par des manifestations neurologiques et rhumatologiques qui rendent difficile le diagnostic car elles évoquent d’autres pathologies complexes.

D’imperceptible au début, la maladie devient chronique, puis multisystémique avec des manifestations oculaires, musculaires, vasculaires, articulaires, dermatologiques ou neurologiques. 

L’organisme injecté dans le sang, une bactérie du type “borrelia” faisant partie de la famille des “spirochètes” (de forme spiralée), peut s’infiltrer dans tous les organes, tous les tissus du corps, y compris les os, et tous les systèmes (dont le système nerveux et le cerveau) ; menant à des lésions graves très variées qui provoquent douleurs insupportables, paralysies, fatigues chroniques accablantes, troubles neurologiques et psychiatriques.

Aussi la maladie de Lyme, non diagnostiquée, peut être confondue avec toutes sortes d’autres maladies, dont les maladies mentales ; c’est une maladie grave qui ne doit pas être sous-estimée.

En provoquant un dysfonctionnement immunitaire, la borrelia  permet l’apparition de nombreuses co-infections ; babésiose, rickettsiose, viroses diverses, etc. ; dont certaines sont assez peu connues. A un certain stade, il est nécessaire de considérer et traiter chaque co-infection, c’est ce qui rend une guérison complète et définitive encore difficile.

Le spirochète utilise des mécanismes spécifiques, principalement l’inflammation, afin de détruire le collagène des tissus du corps et de produire les nutriments nécessaires à sa survie. C’est l’endroit où cette destruction s’opère qui va déterminer les symptômes chez la personne.

Si c’est dans les articulations, l’arthrite est présente et on parle de Lyme arthritique.

Dans les méninges, nous avons affaire à un Lyme neurologique ou neuroborreliose.

Dans le cerveau, la maladie s’aggrave ; la bactérie ainsi que les toxines qu’elle produit peuvent passer la barrière hémato-encéphalique qui sépare le sang du liquide dans lequel baigne le cerveau et qui sert normalement à protéger le cerveau des agents pathogènes ou toxiques.

Dans le cœur, la cardite de Lyme est présente.

L’atteinte de la peau et des muqueuses, y compris les muqueuses internes comme la muqueuse intestinale, peut provoquer l’Acrodermatite Chronique Atrophinate (ACA).

 

La spécificité de la maladie de Lyme, dans sa forme chronique, est qu’elle apparaît être à l’origine de nombreuses maladies ou dérèglements qu’elle provoquerait ou qu’elle imiterait comme :

  • le syndrome de fatigue chronique,
  • la fibromyalgie,
  • la sclérose en plaque,
  • la polyarthrite rhumatoïde,
  • la maladie de Parkinson,
  • la maladie d’Alzheimer,
  • la sclérose latérale amyotrophique (SLA ou maladie de Charcot / de Lou Gehrig),
  • la spondylarthrite ankylosante,
  • l’autisme,
  • la paralysie supranucléaire progressive,
  • la polyneuropathie,
  • le lupus,
  • les troubles bi-polaires,
  • les troubles schizophréniques,
  • les troubles neurologiques,
  • les dérèglements de la thyroïde,
  • les dérèglements hormonaux,
  • l’ACA (évoquée précédemment),
  • etc.

 

Les études démontrent que les fonctions immunitaires et la maladie de Lyme sont inversement corrélées. Si certains marqueurs immunitaires sont élevés, l’infection est soit inexistante, soit faible.

Si certains marqueurs sont bas, l’évolution de la maladie est beaucoup plus grave. Le spirochète peut manipuler le système immunitaire. Ceci, accompagné de l’énergie dépensée pour combattre la maladie, crée une fatigue sévère chez beaucoup de personnes atteintes.

Les antibiotiques ne sont pas très efficaces. Les études démontrent qu’ils fonctionnent dans 60% des cas. Les antibiotiques ne fonctionnent pas systématiquement pour plusieurs raisons.

La raison la plus évidente est la flexibilité génétique du borrelia. La nature de la fonction immunitaire est une autre raison ; vu que le borrelia change souvent les protéines de sa couche externe, notre système immunitaire a du mal à organiser une réponse efficace. 

Le système immunitaire reconnaît mal cet organisme qui change sans-cesse. Le borrelia se séquestre dans des localisations du corps où la surveillance immunitaire et la circulation sanguine sont faibles.

Il se déguise en mutant rapidement dans des formes qui échappent au système immunitaire et aux antibiotiques ; il se cache dans des biofilms, il s’enkyste, et peut rester enkysté pendant un an ou plus, ce qui le met à l’abri des anticorps et traitements anti-infectieux.

Après une phase d’apparente guérison qui n’est qu’une rémission, le borrelia peut se développer de nouveau de façon très agressive.

Les informations transmises ici évoluent au fil des découvertes. Les chercheurs sont loin d’avoir tout compris de cette maladie complexe et les vérités d’aujourd’hui changeront peut-être demain à la lumière de nouvelles découvertes.

Les phénomènes toxique et inflammatoire des stades tardifs de la borréliose doivent encore être investigués.

Toutes les activités en forêt sont à risques : de ce fait, pour réduire le risque de piqûre de tique, il faut porter des vêtements longs et couvrants (éventuellement imprégnés d’un spray anti-tiques) et au retour, bien s’inspecter l’ensemble du corps (aisselles, plis et cuir chevelu).

Pour retirer une tique, il faut utiliser un tire-tique ou une pince à épiler – en aucun cas de l’éther – et désinfecter le site de piqûre. Il faut ensuite surveiller et consulter votre médecin traitant si une plaque rouge apparaît.

Il est important de noter que toutes les tiques ne sont pas elles-mêmes porteuses de la bactérie, toutes les morsures de tiques ne transmettent donc pas la bactérie, et même en cas d’infection, si celle-ci est traitée rapidement et convenablement, elle ne donnera pas naissance à la maladie dans sa forme chronique.

Présentes dans tout l’hémisphère Nord, les tiques prolifèrent partout en France avec l’évolution climatique. Aujourd’hui, elles ont tendance à se multiplier partout dans le monde, y compris dans les zones montagneuses.

Ainsi, il faut garder à l’esprit que l’on peut être infecté à l’occasion d’un voyage ; et donc contracter une infection provoquée par des bactéries qui ne sont pas recherchées habituellement lors des analyses en France.

Pensez à préciser à votre médecin quels sont les voyages que vous avez effectués ; surtout si vous vous souvenez d’un épisode de fièvre, état fébrile, syndrome grippal, ou manifestation cutanée, pendant ou après votre voyage. 

Aussi, la piqûre de tique ou autres insectes passe souvent inaperçue. L’érythème migrant n’est pas toujours vu et il n’est pas systématique, pas plus que les symptômes grippaux. Même présents, ils n’alertent pas la personne puisque celle-ci pense avoir une infection passagère.

De plus, l’infection a pu aussi passer par d’autres modes de transmission qui restent encore à investiguer ; suspicion de transmission in utéro, par voie sexuelle, par don du sang, etc.

Une femelle tique pond 2000 œufs qui vont donner naissance à une larve (1/2 mm), qui va se transformer en nymphe (1 mm) pour finalement donner l’adulte : la maladie peut être transmise de l’état de larve à l’état adulte. La tique repère sa proie (animaux, humains) par la chaleur, les odeurs et les vibrations du sol, car elle n’a pas d’yeux.

Nous n’entrerons pas ici dans le débat sur la difficulté de diagnostic de la maladie de Lyme, la reconnaissance de la maladie par les autorités médicales et les pistes de traitements, mais nous vous communiquons les sites suivants sur ces sujets :

https://www.associationlymesansfrontieres.com/

http://www.lyme-sante-verite.fr/

http://www.reseauborreliose.fr/

On parle de “borréliose de Lyme” en référence à la ville de Lyme (Connecticut, USA);  où une épidémie d’arthrite rhumatoïde juvénile est survenue en 1975, liée à la bactérie.

 

Crédit photo “Lycoperdons piriforme” : Michel RICHARD – Société Mycologique du Haut-Rhin

 

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